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Hépatite C et tatouage : Attention à l’aiguille !

Même si le coronavirus est un sujet très discuté depuis quelques années, il existe un autre type de virus qui mérite également notre attention: le virus de l’hépatite C (VHC). Mais ne vous inquiétez pas trop! Celui-ci n’est pas aussi facilement transmissible que le Coronavirus. Cependant, le VHC peut tout de même provoquer une maladie du foie non symptomatique et de longue durée. Chez un petit nombre de patients, il peut provoquer des maladies du foie en phase terminale, comme la cirrhose et le cancer du foie.

Le VHC est une infection transmissible par le sang, ce qui signifie qu’il faut un contact percutané avec le sang ou les liquides organiques d’une personne infectée par le VHC pour contracter la maladie. Habituellement, votre peau constitue une solide fortification contre le virus. Néanmoins, ce virus peut facilement franchir cette barrière par le biais d’objets pointus comme les aiguilles de tatouage. Oui ! Le tatouage peut augmenter le risque de contracter quelques maladies infectieuses comme l’hépatite C. Toutefois, ce n’est pas le cas pour la plupart des tatouages réalisés par des tatoueurs professionnels bien formés. Ces derniers connaissent leur métier et savent comment stériliser leurs instruments afin de ramener le risque à zéro pour leurs clients. C’est surtout dans les salons de tatouage amateurs ou illégaux que l’on peut trouver un problème. Une étude de Poulin et coll. a révélé que le tatouage non professionnel à l’intérieur de la prison était un facteur de risque d’infection par le VHC dans le système correctionnel provincial du Québec. Toute forme de tatouage non professionnel, comme l’utilisation de kits de tatouage à domicile, peut vous exposer à un risque de transmission du VHC. Il existe des précautions et mesures de sécurité que toute personne pratiquant l’art du tatouage devrait suivre pour rendre le tatouage sûr en termes de transmission d’infections virales. Bien que cela puisse être stressant pour ceux qui ont déjà pratiqué le tatouage à titre non professionnel, il y a aussi de bonnes nouvelles : le dépistage du VHC est très facile d’accès et, grâce aux traitements disponibles, il est possible d’éliminer le virus.

Le laboratoire du Dr Didier Jutras-Aswad contribue à une étude de cohorte sur l’infection par le VHC chez les personnes qui s’injectent des drogues (étude HEPCO) à Montréal. Vous pouvez trouver plus d’informations ici.