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Traitements innovants en toxicomanie

Septembre 2020

Deux ans après sa légalisation, le cannabis suscite toujours interrogations et discussions. Bien qu’il s’agisse d’une substance consommée par une proportion relativement importante de la population, les dangers potentiels qu’elle présente sur le plan de la santé mentale inquiètent. Heureusement, de plus en plus, les spécialistes sont en mesure de répondre à nos questions alors que les connaissances à propos du cannabis se développent.

Le 7 octobre prochain, de 17h30 à 18h30, le Dr Didier Jutras-Aswad, directeur du département de psychiatrie du CHUM, Jean-Nicolas Proulx, travailleur social au CHUM, et un patient partenaire discuteront de santé mentale et de cannabis dans le cadre d’une nouvelle édition des soirées HumaniSciences. L’activité gratuite ne nécessite pas d’inscription et se tiendra en direct sur la page facebook du CRCHUM.

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Août 2020

Depuis la légalisation en 2018, la recherche sur le cannabis est en plein essor. Le cannabidiol (CBD) suscite beaucoup d’intérêt puisqu’on lui prête la propriété de contrer les effets indésirables du tétrahydrocannabinol (THC) tels l’anxiété ou les symptômes psychotiques.

Dans un éditorial paru dans la revue scientifique Addiction, la candidate au doctorat, Violaine Mongeau-Pérusse, et le responsable de notre laboratoire, Didier Jutras-Aswad, mettent en garde contre les conclusions hâtives tirées des études supportant les effets protecteurs du CBD.

En effet, les études observationnelles menées n’ont pas la même valeur que les essais randomisés et les quelques essais effectués ont produit des résultats mixtes dépourvus de cohérence. De plus, les produits testés jusqu’à maintenant sont très différents de ceux que l’on retrouve sur le marché. Avant de pouvoir se prononcer sur les propriétés du CBD, il est nécessaire de mener des études cliniques plus robustes avec des produits du cannabis qui sont les mêmes que ceux du marché récréatif.

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Juillet 2020

 

Stephanie s’est entretenue avec Kira London-Nadeau de l’initiative Cannabis and Psychosis soutenue par la Société de schizophrénie du Canada. Ensemble, elles ont discuté du parcours académique de Stephanie, de ses projets de recherche ainsi que des interventions disponibles pour aider les jeunes psychotiques qui consomment du cannabis. Comme ces jeunes sont peu intéressés à cesser leur consommation de cannabis, Stephanie se concentre sur le développement d’interventions qui visent la réduction des méfaits (ex : intoxication, dépendance, conduite sous influence) notamment grâce à son application pour téléphones intelligents CHAMPS (Cannabis Harm-reduction Approach for Managing Practices Safely) qui enseigne aux consommateurs l’utilisation de stratégies comportementales protectrices. Ces stratégies incluent entre autres celles de ne pas consommer avant de conduire un véhicule, de ne pas mélanger le cannabis à d’autres drogues et de consommer en quantité limitée. Pour visionner son entrevue, consultez ce site web.

 

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Juin 2020

Ce printemps a été rempli de succès pour nos étudiants qui se sont illustrés dans les concours de bourses des organismes subventionnaires. Premièrement, Stéphanie a récolté la prestigieuse bourse d’études supérieures du Canada Vanier de 50 000$/an sur 3 ans pour son projet de doctorat portant sur l’application pour téléphones intelligents CHAMPS qui vise à réduire les méfaits reliés à la consommation de cannabis chez les jeunes adultes psychotiques. D’autre part, Ovidiu a reçu la bourse d’études supérieures du Canada Frédérick-Banting et Charles Best de 35 000$/an sur 3 ans pour son projet de doctorat portant sur l’application pour téléphones intelligents iCanChange visant à diminuer la consommation problématique de cannabis chez les jeunes adultes psychotiques. Finalement, Gabriel a reçu la bourse d’études supérieures du Canada au niveau maîtrise de 17 500$ pour un an. Vous pouvez lire cette nouvelle du CHUM qui en fait mention.

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Mai 2020

Les usagers de drogues injectables sont à risque d’infections transmises par le sang comme le virus de l’hépatite C (VHC). Pour réduire ces méfaits, la distribution de matériel d’injection stérile et l’accès à des traitements de substitution (ex : thérapie par agoniste des opioïdes ou TAO) demeurent centraux dans la prévention de la transmission de ces maladies. Mais quelle est leur efficacité? Une nouvelle étude basée sur une cohorte de 422 usagers de drogues montréalais révèle qu’une forte dose de TAO (>=60 mg/jour méthadone ou >=16 mg/jour buprenorphine) est associée à une réduction de 77% du risque d’infection au VHC. Une dose légère de TAO ou l’accès à du matériel d’injection stérile ne montraient pas de diminutions significatives des risques d’infection. Cette étude vient aider les cliniciens à mieux choisir la dose appropriée de traitement TAO afin de prévenir les infections chez les patients avec trouble d’usage de drogues. Vous pouvez lire l’article paru dans American Journal of Preventive Medicine en cliquant ici.

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Avril 2020

Durant cette période de confinement où les appareils électroniques deviennent des outils essentiels, plusieurs travailleurs de la santé prodiguent des soins grâce à ces technologies ce qui motive un investissement de 240$M du gouvernement fédéral. En toxicomanie, ces soins incluent des interventions psychologiques visant la réduction de consommation de drogues comme le cannabis. Ovidiu et Gabriel se sont penchés sur ces interventions offertes aux patients avec des troubles psychotiques chez qui la consommation de marijuana augmente les symptômes et la durée d’hospitalisation en plus de nuire au rétablissement. Leur revue systématique publiée dans Psychiatry Research a démontré que la recherche dans ce domaine en est encore à ses balbutiements. Pourtant, chez les individus non psychotiques, les interventions psychothérapeutiques basées sur la technologie ont prouvé leur efficacité à réduire la consommation de cannabis. Leur application chez les patients psychotiques aiderait donc à augmenter l’accès aux soins sans augmenter significativement les frais de santé. Pour consulter l’étude, cliquez ici.

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Mars 2020

En cette crise sanitaire liée à la pandémie de la COVID-19, la direction de la santé publique nous rappelle l’importance du lavage des mains, de la distanciation sociale et de l’isolement préventif. C’est pourquoi notre équipe continue de travailler à distance alors que certaines de nos activités de recherche (recrutement, démarrage de nouvelles études) jugées non essentielles sont suspendues jusqu’à nouvel ordre. Nous tenons à souhaiter à tous nos participants et partenaires la santé et le courage pour affronter cette période difficile. Pour comprendre l’impact de la crise sur la santé de certains de nos participants, nous vous invitons à écouter le reportage de Marie Lambert-Chan, rédactrice en chef de Québec Science. Elle s’est entretenue avec Didier Jutras-Aswad pour discuter de la réalité des toxicomanes en cette période sombre pendant laquelle l’accès aux ressources est restreint.

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Février 2020

Ce mois-ci, notre équipe menée par Maykel et Stéphanie a publié une revue systématique résumant toutes les études scientifiques internationales évaluant l’efficacité du cannabidiol comme antipsychotique chez les personnes atteintes de troubles psychotiques. Parmi les huit études recensées, la preuve est insuffisante pour permettre de conclure l’efficacité du traitement. De plus, le nombre d’études randomisées puissantes et de hautes qualités manquent à l’appel. Ceci est important puisque les vertus antipsychotiques du cannabidiol ont largement été véhiculées dans les médias depuis la légalisation du cannabis au Canada et aux États-Unis, et ce parfois sans fondement. Cette étude vient donc prévenir les professionnels de la santé et les patients que la preuve n’est ni définitive ni assez rigoureuse pour promouvoir l’usage de ce traitement encore expérimental en clinique chez les patients psychotiques. Vous pouvez lire l’article publié dans Psychiatry Research ici.